Kime : réconcilier puissance et fluidité

1. Le Kime : un concept qui fait débat

2. Réconcilier puissance et fluidité dans le Kime

3. Augmenter son Kime : pas de magie, mais des fondamentaux

4. Relaxation vs tension

5. Vitesse dans le déplacement et le mouvement

6. Enracinement et pression au sol

7. Juste contraction

8. Kime : de la théorie à la pratique

9. Quelques définitions en lien avec le Kime

1. Le Kime : un concept qui fait débat

La notion de Kime fait débat ! Elle fait débat dans la traduction, dans le concept, dans ses sources et il n’est donc pas toujours évident pour la Karateka de voir comment l’augmenter concrètement.

La définition et le concept du Kime tournent autour de l’énergie concentrée et dégagée par le coup à l‘impact. Les diverses traductions ou définitions courantes vont faire référence à « l’explosion d’énergie », à « l’esprit de décision dans le coup » c’est-à-dire de son caractère décisif. Cette idée du Kime est fondamentale dans une école comme le Karate Shotokan qui travaille beaucoup l’explosivité et est en recherche permanente du « Todome Waza », du coup unique mettant hors de combat l’adversaire, comme autrefois le Samouraï avec son katana. Mais le Kime est un concept qu’on retrouve dans toutes les écoles et plus largement dans tous les arts martiaux, puisqu’un objectif essentiel de l’art martial est de maximiser la production d’énergie à l’impact en tenant compte la capacité physique donnée de chaque pratiquant.

La vidéo célèbre de Bruce Lee démontrant la puissance de son coup de poing illustre bien cette recherche de la puissance démultipliée, de l’énergie accumulée et « livrée » à l’impact.

2. Réconcilier puissance et fluidité dans le Kime

A l’inverse, d’autres maîtres de Karate vont mettre en garde contre les risques d’un excès de Kime, qui figerait le combattant dans son attaque et le mettrait donc en danger (car dans la distance) face à la possible réaction de l’adversaire.

On peut citer le maître Shotokai Mitsusuke Harada qui disait dans un entretien : « Quand j’ai commencé à pratiquer avec Egami, je lui ai posé des questions sur le Kime. Egami a dit que "nous ne pouvons pas le voir parce qu’il est invisible à l’œil, et que donc tout est basé sur l’idée qu’on s’en fait". Pour vraiment connaître le Kime, il faut en frapper un autre. J’ai essayé de frapper Egami en utilisant le type de Kime dont on m’avait parlé auparavant, mais quand je l’ai touché, je me suis effondré. Alors, j’ai essayé d’abandonner totalement le concept de Kime que j’avais reçu. Donc, je crois que Kime est un non-sens complet, c’est une idéologie et non un concept réaliste ! On dit dans le Shotokan que l’aspect physique de Kime est la contraction musculaire totale, mais ce n’est pas Shotokan, c’est l’idée de Nakayama - JKA Kime! Ainsi, le problème de la clarification de Kime est presque impossible car c’est une idée qui varie considérablement d’une personne à l’autre. à la suite de mes expériences personnelles, je veux complètement oublier l’idée de Kime. »

Le Kime se retrouve donc au cœur d’un débat entre la force et la fluidité, qui n’est autre que le débat du Yang et du Yin. Plutôt que de les opposer, il convient plutôt de chercher à les réconcilier, en recherchant la technique forte tout en recherchant des transitions fluides, sans les voir contradictoires, mais complémentaires.

Ainsi donc le Kime devient l’objectif de maximiser l’énergie portée dans un esprit d’efficacité, toute en préparant le combattant à faire la transition de son énergie vers d’autres techniques. Car un Kime qui dure trop longtemps ne donne plus lieu à un coup, mais à une poussée ! Et si l’énergie totale est donnée dans le coup, il y a un risque de se trouver dépourvu dans l’hypothèse ou le combat se poursuit. Un Kime exécuté correctement devrait donc être aussi le même point de départ pour la technique suivante, comme nous l’apprenons dans les Katas. Lorsque nous fabriquons du Kime et fournissons de l’énergie, nous nous rechargeons en même temps. Plus le Kime est complet, meilleure est la préparation.

Alors comment faire en pratique pour augmenter son Kime?

3. Augmenter son Kime : pas de magie, mais des fondamentaux

La création d’énergie s’appuie sur des propriétés physiques : Aucune magie dans le Kime malgré les mythes, les films, les charlatans qui vendent du rêve. Le Kime est avant tout une mécanique physique, qui vise à rassembler l’énergie à notre portée, à la transmettre et la démultiplier en utilisant les appuis, les effets de levier et rotation de notre squelette, les propriétés énergétiques de la vitesse, notre puissance musculaire. Il existe donc plusieurs leviers et certainement pas uniquement la force brute ou la qualité technique. Cette alchimie va donc s’inscrire dans une chaine cinétique précise que la pratique aidera à comprendre et optimiser par une excellente coordination. Le joueur de golf, de tennis, le champion d’aviron ou de n’importe quel sport va mobiliser peu ou prou les mêmes propriétés pour tenter d’obtenir dans sa discipline du Kime, même s’il ne s’agit pas forcément de frappes au corps.

L’énergie est une affaire de souffle : Les arts martiaux nous enseignent l’importance de la respiration, du souffle dans le cycle de l’énergie. La respiration ou plus précisément l’expiration charge notre corps en énergie, contrôle la contraction musculaire, ainsi que la libération de cette énergie, notamment dans le Kiai. C’est ainsi que le travail de la respiration, en particulier la respiration abdominale permet le développement du hara et du Kime. Centre de l’énergie mais aussi centre de gravité de notre corps, notre souffle va donner vie au Kime.

Le mental compte autant que la technique et le corps : Le dernier composant fondamental du Kime va être le mental, le Shin. Le corps et la technique ne sauraient suffire pour maximiser la production d’énergie. Cet esprit vigilant, disponible, concentré mais aussi « décisif » sera de nature à mobiliser les ressources physiques pour un engagement total dans le combat et la maximisation du Kime pour l’efficacité des techniques. C’est ainsi qu’on peut parler d’harmonie corps-esprit dans le combat, pour la recherche du coup décisif, du Chi Mei. C’est souvent le mental qui fera la différence dans les épreuves de Tameshiwari

4. Relaxation vs tension

Le combat, par sa pression physique et mental, ne fait que créer une immense tension. Or la première chose à faire pour développer son Kime est de relaxer son corps et son esprit. Cette recherche est plutôt facile au dojo quand vous pratiquez seuls ou avec des partenaires prévenant. C’est donc dans la pression du combat, le plus proche possible du réel, que vous pourrez vérifier votre niveau de relaxation.

La plupart des grands maîtres de Karate pratiquent le Zen et tous les pratiquants sont invités à de courts instants de méditation avant et après l’entrainement. De plus en plus, les instructeurs associent la pratique du Yoga, du Tai Chi Chuan ou du Tai Ki Ken par exemple pour rechercher ce contrôle du corps et de l’esprit pour maintenir une libre circulation de l’énergie dans la « tempête » du combat.

Relaxation vs tension

5. Vitesse dans le déplacement et le mouvement

C’est sans doute l’une des propriétés physiques les plus importantes pour la pratique des arts martiaux (et aussi dans bien d’autres domaines !) : E = ½mv2. Autrement dit, l’énergie cinétique dépend de la masse et de la vitesse au carré. La vitesse est donc de loin le plus grand contributeur pour la création d’énergie. Autrement dit encore, la question qui est posé au pratiquant est de savoir comment augmenter la vitesse au moment de l’impact et de de savoir comment réduire tout ce qui peut freiner le déplacement et le mouvement depuis son origine et jusqu’à sa destination.

C’est la raison pour laquelle la relaxation du corps est un prérequis indispensable. Mais il y a encore bien d’autres éléments dans le travail d’accélération, en particulier le travail du bassin dans son rôle de transmission du bas du corps vers le haut du corps.

La vitesse va donc elle-même dépendre en grande partie de la capacité à coordonner et transmettre l’énergie sans friction.

Vitesse dans le déplacement et le mouvement

6. Enracinement et pression au sol

Toutes les frappes ne sont pas portées avec une forte assise au sol, certaines sont même portées à l’occasion d’un saut. Ces techniques vont avoir d’autres avantages que celles de la connexion avec le sol comme la surprise ou la distance.

Cependant quand cela est possible, la connexion avec le sol va permettre le développement d’un meilleur Kime car l’enracinement de la voûte plantaire et des orteils dans le sol va à l’évidence fixer le corps et permettre de limiter au maximum la perte d’énergie dans son processus de "livraison" à l’impact.

Dans le Shotokan, le zen kutsu généralement sera très bas, dans le Goju Ryu une position haute comme le Sanchin sera préférée. Mais le principe à travers les styles est bien de tenir une connexion forte avec le sol, pas uniquement pour la stabilité et l’équilibre mais aussi dans ce contexte de Kime pour une meilleur transmission de l’énergie.

Enracinement et pression au sol

7. Juste contraction

Le dernier concept clef associé au Kime est la contraction. On confond même parfois le Kime avec la seule idée de la contraction, alors qu’elle ne prend place que pendant un court instant et au moment de l’impact, omettant ainsi tout ce qui constitue le Kime et prend place avant même l’impact.

La contraction qui permet de « fixer » le corps dans la frappe est un exercice difficile. Elle ne doit surtout pas se faire trop tôt, ne ne doit pas durer trop longtemps et elle doit être intégrée c’est-à-dire ne pas seulement se réaliser avec le bras pour une frappe de poing, mais aussi intégrer les épaules, les dorsaux, l’abdomen et bien sûr aussi les jambes.

On peut donc dire que la contraction doit être complète et instantanée, à l’exact moment de l’impact, avant de revenir à l’état de relaxation permettant de poursuivre le combat et retrouver la fluidité et vitesse nécessaire pour conserver l’avantage.

Durant sa pratique, le Karateka devra donc apprendre à constamment passer d’un état de fluidité à un état de contraction et c’est sans doute là la clef du Kime, dans cette dynamique du mouvement où prennent place des « pics » énergétiques qui sont les frappes où sont mobilisées de fortes charges énergétiques pour mettre hors de combat l’adversaire quand l’opportunité se présente. C’est aussi la force des Kata qui imposent un travail important pour moduler ces flux énergétiques dans de multiples séquences simulées de combat.

Juste contraction

8. Kime : de la théorie à la pratique

Comme toujours dans le Karate, la théorie n’a aucun sens si elle ne s’inscrit pas immédiatement dans une pratique intense et permanente. Dans votre travail personnel, dans vos Kata, dans vos Kumite avec partenaire, chaque travail est l’occasion de développer son Kime, sans le chercher.

Le travail au sac et au Makiwara est également fortement recommandé. Enfin pensez à mettre à l’épreuve votre Kime dans la pratique du Tameshiwari !

Kime : de la théorie à la pratique

9. Quelques définitions en lien avec le Kime

 

Ki Ki  Energie Energie

Le Ki (Chi ou Qi en chinois) représente l’énergie vitale. Le Ki est au cœur de tous les arts martiaux. C’est la concentration par le mental de l’énergie de l’univers. Elle permet de dépasser les limites de l’énergie d’un corps non entraîné à ce niveau de concentration et de force mentale. Cette vidéo du National Geographic est une très belle présentation du Chi du Maître Wang, maître Shaolin.

Pour le maître zen Deshimaru : " Le Ki existe dans le tréfonds de l’énergie physique. C’est l’existence qui crée l’énergie, c’est le mouvement du mouvement. Ki est toujours mouvement, mouvance : le flux impalpable de la vie. L’énergie proprement dite est une forme mise en action par le Ki. Qu’est ce qui fait bouger le sang dans nos veines, les influx nerveux, les mouvements des intestins ? Le Ki mouvant, qui crée le mouvement de la vie. Alors, coincider avec Ki signifie ne faire qu’un avec cette énergie fondamentale. Lorsqu’un pianiste sait très bien jouer du piano, c’est son Ki qui finit par jouer et se servir inconsciemment de la technique apprise.

Certaines personnes ont un Ki fort, d’autres un Ki faible. C’est leur façon de transformer l’énergie vitale qui diffère. Tant qu’on vit, il reste toujours du Ki en soit et il faut savoir le renouveler. Quand le Ki s’est totalement échappé du corps, c’est la mort. Quand on est vivant, on prend du Ki sans arrê, essentiellement par la respiration, l’alimentation, l’interdépendance avec les autres … L’énergie cosmique ne varie pas : elle est. Rien d’abstrait dans le KI: c’est la source de l’esprit. Si le Ki est fort, la puissance vitale est forte. La meilleure façon pour l’acquérir reste la respiration, une bonne respiratin concentrée sur l’expiration profonde. L’expiration est la clef du Budo. Et aussi l’art d’utiliser son Ki par la concentration."

Ki

Kiai Kiai  Union de l'énergie Union de l'énergie

Le Kiai est le pouvoir du son, il est formé de Ki (Energie) et Ai (Unir, Joindre). Ce n’est donc pas un simple cri ! Le Kiai unit la pensée et l’action, le corps et l’esprit. Le Kiai dirige l’énergie vers son but, à un moment où le corps et l’esprit sont à l’unisson. D’ailleurs le Ki n’est pas forcément audible car il est avant tout une affaire d’harmonie et de respiration comme l’explique le maître Zen Taisen Deshimaru dans Zen et Arts Martiaux:

"Poussez ce cri d’une façon totale, qu’il parte du hara, du bas de votre intestin, de cet endroit que les Japonais appellent aussi le kikai, l’océan de l’énergie. Pour cela, il vous faut apprendre la respiration du zen qui est aussi celle du Budo. Expirer lentement, le plus profondément possible. Au bout de l’expiration, l’énergie est à son point culminant. Le Kiai est un mélangede cette expiration avec une voix forte. Il faut que ce son monte de façon naturellement profonde, pour cela il faut évidemment savoir respirer, ce qui est rare. […] Kiai se décompose en ki l’énergie et ai l’union. Cela signifie donc l’union de l’énergie. Un seul cri, un seul instant où se trouve tout l’espace-temps, tout le cosmos. […] Mais dans le kiai que l’on pousse dans les dojos jamais je ne retrouve cette force. En fait les gens poussent des cris modulés d’après leur personnalité, ils font de la décoration sonore. Rien d’autnentique ni de farouche là-dedans. Aucune force. Du chant, ou du bruit, c’est tout. Pas de ki dans leur kiai. Pas d’énergie ! Parce qu’ils ne savent pas respirer! Personne ne leur a appris. Et puis c’est très long de savoir expliquer à la façon d’un vrai maître de Budo ou de Zen. Ce n’est pas la hauteur de la voix qui fait la puissance du son. Le son doit partir du hara, pas de la gorge. Regardez comment miaule un chat ou rugit un lion. Ca c’est du kiai. Entrzainez vous à la respiration, mais ne cherchez pas à obtenir un effet magique avec votre kiai. Dans la voie du Budo comme dans celle du Zen, il faut pratiquer, je le répète, sans but ni esprit de profit."

Kiai

Kikai Kikai  Océan de l'énergie Océan de l'énergie

Océan de l’énergie qui se trouve dans la hara, concept lié au Ki, au Kiai.

Todome Waza Todome Waza  Coup final Coup final

Todome Waza, c’est le "coup final", que l’on va typiquement retrouver dans une séquence de combat de type En Bu. Cette idée du Todome est très importante en Karate car c’est la recherche de la technique décisive, qui met hors de combat définitivement, qui en fait une véritable discipline du Budo.

Hara Hara

Désigne le centre de l’énergie, clef de la puissance des arts martiaux, situé sous le nombril. Le hara est aussi la connexion entre le bas et le haut du corps. Le travail du hara se réalise par la musculation des abdominaux, la respiration, mais surtout par la conscience et le travail de la tension abdominale dans chaque technique de Karaté.

De Maître Kase : « L’importance du Hara (point situé à quelques trois centimètres en dessous du nombril) dans le Budo a deux origines. D’un côté, il y a la méditation Zen. Dans le Zen, on découvrit qu’après la respiration ordinaire ou pectorale, au niveau des poumons, il y avait une méthode pour faire descendre l’air au moyen de la respiration vers le centre du corps, jusqu’au Hara. Cela donnait une plus grande stabilité et plus de facilité à contrôler l’intérieur du corps et les mouvements s’amélioraient notablement. D’un autre côté, il y avait les Samouraïs et certains expérimentèrent que, si au lieu d’utiliser la force musculaire des épaules, on utilisait un emplacement plus vers le bas, c’est-à-dire vers le Hara, les techniques étaient plus efficaces et avec plus de possibilités de réussite. Et comme au Japon, existaient déjà le Kendo, le Ju-Jutsu, etc. comme arts du Budo, petit à petit, le Karate-do parvint à suivre cette voie. Pour cela, il utilisa la respiration de la manière suivante: comprimer l’air vers le Hara, le maintenir là comprimé et utiliser cette énergie extra sous forme de force explosive pour la réalisation des techniques. Respirer correctement vers le Hara et faire cette compression permet de générer une force explosive indispensable par exemple dans les Sambon-Tsuki, Sandan-Tsuki ou les travaux de Hente (techniques successives avec le même bras), qui ne pourraient être réalisées efficacement avec une respiration au niveau de la poitrine ni avec la force musculaire des épaules. Le maximum efficacité n’est possible qu’avec la force explosive que génère la respiration, l’emplacement et la compression dans le Hara. »

Excellente vidéo de travail du Hara par Maître Matsubayashi:

Chi mei Chi mei  Coup mortel Coup mortel

Coup mortel

Zentai Ryoku Zentai Ryoku  Force du corps entier Force du corps entier

Zentai ryoku signifie "force du corps entier"

Zazen Zazen  Méditation en position assise Méditation en position assise

Zazen est une position assise en tailleur de méditation Zen. On appelle parfois le Zazen position du lotus, qui est utilisée par l’homme depuis la préhistoire dans de multiples cultures. Zazen n’est pas une théorie ni une sorte de connaissance que le cerveau doit absorbée. Le Zazen ne peut être qu’une pratique. On parle de "Shikantaza" qui veut dire seulement s’asseoir et se concentrer sur la pratique du Zen.

La pratique du Zazen est fortement recommandé pour le Karateka. Les deux disciplines sont unies dans le Bushido.

Zazen

Makiwara Makiwara  Outil pour pratiquer les frappes et durcir les zones de frappes Outil pour pratiquer les frappes et durcir les zones de frappes

Le makiwara est un outil traditionnel pour durcir ses extrémités (poings et pieds) mais surtout renforcer sa posture et technique (distance, rotation des hanches, kime, …)

Le Makiwara est constituée d’une poutre verticale fixée à quelques centimètres d’un mur. Le haut est entouré de paille.

Au sens littérale, Makiwara vient de maki qui signifie « rouleau » et de wara qui veut dire « paille ».

Makiwara

Tameshiwari Tameshiwari  Test de casse Test de casse

Tame c’est le test, Tameshiwari, c’est donc le test de casse. La casse est essentielle pour tester sa force mais aussi sa technique et son mental en Karate. C’est en quelque sorte un test de Kime !

Nous vous proposons d’excellentes vidéos sur le sujet de Bernard Kron et Djema Belkhodja. En quelques points, voici ce qu’il faut retenir :
• Ne cherchez pas à casser des planches sans préparation adéquate
• Renforcez vos poignets et kentos par des flexions sur les kentos et du travail au makiwara
• Les casses peuvent se faire avec différentes zones, retenez Seiken et Shuto, Empi pour les bras et Chusoku pour les pieds
• Votre position au sol est importante, assurez vous que votre frappe pourra être réalisée avec aisance au centre de la planche, avec une transmission efficace de votre énergie par notamment la rotation du bassin
• Pensez mentalement que vous allez traverser la planche, visualisez votre grappe traversant la planche, sans ambiguité. Pas de place au doute !
• Utilisez votre Kiai, votre Kime doit être complet

Si vous voulez vous entraîner, vous pouvez acheter et préparer vos planches vous-mêmes. Utilisez du sapin, de largeur 1.8cm pour commencer puis 2.3cm comme en compétition. Commencez par une planche, ajouter une 2ème voire une 3ème si vous avez une excellente préparation.

De Vital Karate - Masutatsu Oyama : "Quand vous essayez la vitesse et la force et que votre entrainement quotidien vous a permis de briser des planches, des tuiles ou des briques, vous faites plus que mesurer simplement votre propre capacité, vous vous donnez aussi une chance de réfléchir aux effets que votre entrainement a eu aussi bien sur votre esprit que sur votre corps. Quand vous voyez que vous pouvez briser ces objets, vous savez que votre corps possède la vitesse et la force que vous recherchiez.

Un Karate qui ignore l’art de briser n’est pas plus utile qu’un arbre fruitier qui ne porte pas de fruits. L’art de briser permet à l’homme entrainé et préparé spirituellement d’accomplir des exploits démontrant une force merveilleuse que l’homme ordinaire ne peut imaginer."

Tameshiwari

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